L’été arrive, et avec lui, l’envie de s’évader. Plages, montagnes, city-trip… Mais à quel prix pour la planète ? Car si les vacances sont synonymes de détente, elles riment aussi, trop souvent, avec explosion des déchets, surconsommation et empreinte carbone XXL. Heureusement, il est possible de voyager autrement. Moins loin, moins chargé·e, plus conscient·e. Bref, de prendre vraiment l’air… sans étouffer celui des autres.
Ce que les brochures ne vous diront jamais sur le tourisme
Chaque année, les vacances font grimper les déchets comme un thermomètre en plein mois d’août : +30 % dans certaines régions touristiques. Tri délaissé, emballages à gogo, gadgets inutiles, déchets abandonnés… Et côté climat ? Le tourisme représente 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un vol Bruxelles-Barcelone (A/R), c’est environ 300 kg de CO₂ par personne. Soit la consommation d’un mois de chauffage.
Ajoutez à cela les crèmes solaires qui terminent dans les océans (25 000 tonnes par an), les plastiques qui s’accumulent sur les plages (+50 % en été), les croisières ultra polluantes qui déversent des millions de litres d’eaux usées… Et vous obtenez un cocktail explosif pour l’environnement, la biodiversité et les populations locales.
Pourquoi opter pour des vacances zéro déchet ?
Parce que voyager autrement, ce n’est pas se priver, c’est s’ouvrir aux rencontres, à la nature, au bon sens. C’est réduire son impact tout en gagnant en liberté. C’est partir moins chargé·e, mais revenir plus riche.
Vacances ZD, c’est :
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Moins de déchets et d’émissions de CO₂
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Plus de créativité et de débrouille
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Des économies non négligeables
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De vrais échanges humains
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Un bien-être plus durable
Voyager mieux, sans aller loin

Sahara de Lommel © Visit Limburg
Le saviez-vous ? 95% des touristes voyagent sur 5 % du territoire mondial. Ces chiffres montrent la concentration extrême des flux touristiques sur des zones limitées, accentuant les pressions écologiques locales. Les paysages de rêves dépeints par les influenceurs sur les réseaux sociaux ne font que renforcer cette idée qu'il faille aller loin et "là où tout le monde va" pour vraiment voyager.
Et si on relocalisait nos destinations dès cet été ? Inutile de traverser la planète pour se sentir dépaysé·e. La Belgique et ses environs regorgent de pépites méconnues : la vallée de la Molignée, les forêts d’Ardenne, le Sahara de Lommel… Et pourquoi pas un séjour à vélo ? Les itinéraires comme l’EuroVélo ou la Vélodyssée offrent un souffle d’aventure à portée de mollets.
Et si vraiment vous devez prendre l’avion, limitez les vols, évitez les escales, et partez plus longtemps. Mais gardez en tête que le train reste le roi du bas carbone (8 kg de CO₂ Paris-Milan en TGV, contre 180 kg en avion).
Dormir autrement
Fuir les grosses chaînes d’hôtels et préférer des hébergements plus éthiques, c’est possible : gîtes labellisés, logements écologiques, WWOOF, Couchsurfing… Ou même camper chez l’habitant avec oar exmple, Welcome To My Garden.
L’idée ? Privilégier les structures locales, engagées et à taille humaine.
Préparer son sac ZD
Les indispensables du/de la vacancier·ère zéro déchet :
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Gourde, boîte à tartines, couverts réutilisables
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Sacs à vrac, bee wraps, serviette en tissu
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Savon et shampoing solides, déo maison
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Crème solaire minérale, non toxique pour les océans
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Kit hygiène menstruelle lavable
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Et surtout : une bonne dose de curiosité et de bon sens
Astuce : partez léger, vous n’aurez pas à porter l’inutile… ni à le jeter !
Des activités qui ont du sens
Plutôt que les loisirs sur-consommateurs, misez sur :
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La rando, le vélo, le kayak
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Les stages (permaculture, cuisine, artisanat…)
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Les chantiers nature ou solidaires
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Le slow tourisme et les rencontres locales
Et bien sûr, toujours respecter les lieux : sentiers balisés, déchets ramassés, espèces préservées.
Garder ses bonnes habitudes, même loin de chez soi
Le vrai défi ? Ne pas laisser ses réflexes ZD à la maison :
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Refuser les serviettes jetables, échantillons et sacs plastiques
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Trier ses déchets selon les règles locales
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Acheter local, en vrac, et de saison
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Voyager en pleine conscience, pas en pilote automatique
En résumé ?
Le tourisme tel qu’on le connaît a un coût : pour la planète, pour les habitant·es, pour les générations futures. Les vacances zéro déchet sont une réponse concrète à ces enjeux. Parce qu’on ne veut plus voyager à n’importe quel prix. Changer notre manière de voyager, c’est faire un pas de plus vers un mode de vie plus cohérent, plus durable. Ce n’est pas parfait, mais c’est possible. À nous de choisir où, comment… et pourquoi on part.